Objectif Femmes célèbre ses 10 ans
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En 2025, Objectif Femmes célèbre ses 10 ans !
Pour la 7ème année consécutive, Dahinden est partenaire de ce prix, qui met en lumière le travail des femmes photographes.
Vous pourrez découvrir les œuvres des cinq photographes sélectionnées du 12 au 23 novembre à la mairie du 9ème (salons Aguado). Elles seront départagées par un jury, qui désignera la lauréate du prix Objectif Femmes 2025.
Pour en savoir plus sur ces photographes et sur les projets exposés, nous leur avons posé quelques questions.
Camille Gourdan
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Portrait de Camille Gourdan
Comment vous présenteriez-vous ?
Après sept ans passés sur les bancs de la fac, entre histoire de l’art, géographie et ingénierie culturelle, la photographie est entrée dans ma vie pendant le confinement, en 2020.
Elle m’a trouvée, m’a tenue debout.
En 2022, le Sénégal m’a offert un autre regard sur le monde.
Ma pratique, si je devais la résumer, c’est la couleur.
Qu’est-ce qui, selon vous, caractérise votre approche de la photographie ?
La rencontre, l’intuition et la couleur.
Mais s’il fallait n’en garder qu’une, ce serait la rencontre.
D’où vient la série que vous exposez à Objectif Femmes ? Qu’aimeriez-vous que le public en retienne ?
Figures est la première série que j’ai réalisée à Dakar, dans les semaines qui ont suivi mon installation. Elle est née d’une collaboration avec mon ami Franstel Odicky, qui a beaucoup compté dans mon intégration artistique sur place.
Cette série parle de ce que nous portons, de ce que nous dissimulons, de ce que nous assumons. J’aimerais que chacun y voit une scène dans laquelle faire passer ses propres récits.
Ces figures existent comme des formes à rencontrer.
Quels sont vos autres projets en cours ou à venir ?
Je retourne à Dakar après l’exposition de novembre pour poursuivre ce travail et continuer à nourrir mes recherches et mes rencontres artistiques.
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©Camille Gourdan – « Figures »
Claire Luxton
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Portrait de Claire Luxton
Comment vous présenteriez-vous ?
Je suis une artiste contemporaine et poétesse britannique, travaillant dans les domaines de la photographie, de l’installation artistique et du texte.
Mon travail explore l’identité, la transformation et le paysage émotionnel de l’expérience féminine à travers une narration conceptuelle et immersive.
Qu’est-ce qui, selon vous, caractérise votre approche de la photographie ?
Mon processus se situe quelque part entre la sculpture et la performance. Je construis à la main mes décors et mes accessoires, en me servant de moi-même à la fois comme sujet et comme médium, créant des images qui existent entre le physique et l’imaginé.
D’où vient la série que vous exposez à Objectif Femmes ? Qu’aimeriez-vous que le public en retienne ?
La série est née d’un dialogue continu avec la condition féminine, explorant la beauté, la fragilité et la résilience. Chaque portrait est à la fois profondément personnel et universellement humain, et j’espère que les spectateurs y trouvent un moment de reconnaissance.
Quels sont vos autres projets en cours ou à venir ?
Parallèlement à Objectif Femmes, mon exposition personnelle Modern Muse ouvre au Mayfair Townhouse pendant la Frieze Week. Je développe également une nouvelle collection de portraits et prépare plusieurs nouvelles installations publiques de grande envergure pour l’année prochaine.
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©Claire Luxton – « Autoportraits »
Laura Bonnefous
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Portrait de Laura Bonnefous
Comment vous présenteriez-vous ?
Photographe, passionnée et obsessionnelle je cherche à construire et imaginer des séries photographiques qui questionnent nos territoires contemporains par le lien fragile de l’espace et du corps. Entre séries personnelles et de commande mon univers photographique s’est défini et ancré au fil des années sous le prisme de la couleur et des formes.
J’ai étudié et développé le volume et la sculpture aux Beaux art de Paris dans l’atelier de Jean-Luc Vilmouth puis au Otis College of Art & Design à Los Angeles avant de m’orienter petit à petit vers la photographie et d’étudier à l’École des Gobelins. La notion d’espace et de couleur est maintenant au centre de ma pratique.
Qu’est-ce qui, selon vous, caractérise votre approche de la photographie ?
Pictural, sculptural et poétique, mon rapport à la photographie est à la fois ancré dans le réel de par ses sujets et dans un même temps fragile et abstrait dans la façon de raconter mes histoires. Entre paysages et portraits, c’est de manière sensible et instinctive que j’aborde mes séries qui s’ancrent bel et bien dans nos paysages contemporains.
C’est à la frontière du documentaire et de l’image plasticienne que j’aime être, c’est dans cet équilibre que mes images trouvent leur force et leur singularité. Passionnée par les mythologies qui forment notre monde contemporain et par les temporalités parfois presque insaisissables qui y sont liées, j’aime observer le réel, le déchiffrer, le décrypter par la matière.
D’où vient la série que vous exposez à Objectif Femmes ? Qu’aimeriez-vous que le public en retienne ?
Souffle Aride est un projet que j’ai réalisé dans le Sultanat d’Oman dans la ville de Duqm entre 2022 et 2025. Au bord du désert du Rub Al-Khali et de la Mer d’Arabie, la série dessine cette ville en mutation par le sensible et la couleur. Mes images sont construites par la matière, les textures, les plis, les détails et les teintes de ces paysages lunaires et des hommes qui les habitent. Je relie ces espaces infinis aux lignes des visages, ces architectures aux drapés pour y faire naitre une série sensible et puissante. De cette série est née de très belles collaborations avec des femmes Omanaises comme Jokha Alharthi pour le texte ou Amal Al Raisi pour ses créations textiles ce qui fait prendre tout son sens à ma participation à ce concours Objectif Femme qui mets à l’honneur le talent féminin.
Lors de cette exposition j’aimerai faire voyager le public dans ce Souffle Aride par les images mais aussi l’ouvrage, le son et la scénographie développée spécifiquement pour cet évènement. De faire découvrir ces territoires par les émotions et loin des clichés que l’on peut s’en faire.
Quels sont vos autres projets en cours ou à venir ?
Chaque projet et une nouvelle quête, une nouvelle exploration et c’est en France que je reviens pour ma nouvelle série. Je questionnerai à travers l’étude du recul du trait de côte sur le littoral Normand, le mouvement du paysage confronté à celui du corps. J’étudierai le geste, le rythme, le recul dans le paysage mais aussi par le corps et en collaboration avec un chorégraphe, Julien Gaillac. Les médiums seront aussi je pense élargis sur ce projet, explorant le son et l’image en mouvement. À suivre ...
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©Laura Bonnefous – « Souffle Aride »
LiliRoze
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Portrait de LiliRoze
Comment vous présenteriez-vous ?
Comme une rêveuse qui regarde le monde en clair-obscur, qui cherche la beauté dans ce qui vacille.
Alors, à la violence, l’arrogance, la bêtise, et l’intransigeance, au manque d’empathie, à l’égoïsme, au mensonge et au mépris, à l’urgence climatique, à l’ignorance et à la désolation, à tout ce qui définit de plus en plus négativement le monde de manière générale, j’oppose la douceur, la féminité, la grâce, et la délicatesse, un temps ralenti où les corps embrassent la nature, le vent et l’eau, un printemps infini où les rêves s’agitent, le parfum nocturne des fleurs et le velours de la peau, la beauté comme un acte de résistance, la poésie comme un étendard.
Qu’est-ce qui, selon vous, caractérise votre approche de la photographie ?
Je fais une photographie impressionniste. Je ne suis pas dans une représentation fidèle de la réalité. J’essaie de trouver une écriture qui permette de concilier le visible et l’invisible et qui intègre le ressenti comme une partie essentielle de l’image.
Mes images sont des propositions, pas des affirmations. J’essaie de donner de la matérialité aux sensations, de représenter une émotion, d’ouvrir un espace intime tout en laissant flotter une marge d’interprétation. Le flou est ce qui me semble le plus juste pour décrire une impression. C’est l’espace dans lequel le sentiment se déploie.
Comme je le dis souvent, je ne photographie pas ce que je vois, mais ce que je ressens. J’aime la lenteur et les longues expositions, qui intègrent la respiration et les battements du cœur. Je photographie presque sans lumière. Et ce qui sort de l’ombre, c’est de la poésie, qui a le goût des rêves et le parfum des secrets.
D’où vient la série que vous exposez à Objectif Femmes ? Qu’aimeriez-vous que le public en retienne ?
L’idée de cette série est née alors que je cherchais un titre pour une image. J’ai pensé : « on dirait un oiseau », alors j’ai cherché celui auquel elle ressemblait. Et quand je l’ai trouvé et que j’ai mis les deux images en rapport, c’est devenu une évidence. Mettre en lumière la beauté des oiseaux, leur grâce, l’éclat de leurs couleurs et donner à voir, par une sorte de biomimétisme, les liens qui nous unissent. Laisser cette beauté déteindre sur nous, tout en rappelant que de nombreuses espèces d’oiseaux sont menacées. Leurs chants sont de moins en moins audibles, comme un cri d’alerte silencieux.
J’ai travaillé sur cette série pendant 5 ans. J’aimerais qu’on en retienne de ne pas oublier de regarder et de préserver ce qui est beau, parce que c’est précieux et parce que c’est, peut-être, « la beauté qui sauvera le monde ».
Quels sont vos autres projets en cours ou à venir ?
Mille et un projets qui se bousculent, comme toujours, et puis Aux Oiseaux, le livre…
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©LiliRoze – « Aux oiseaux »
Coco Amardeil
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Portrait de Coco Amardeil
Coco Amardeil exposera durant Objectif Femmes sa série "Thérapie de choc".
Interview à paraître prochainement.
Pour en savoir plus sur Coco Amardeil, visitez son site web
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©Coco Amardeil – « Thérapie de choc »
Exposition Objectif Femmes 2025
Du 12 au 23 novembre à la mairie du 9ème arrondissement de Paris
Plus de renseignements sur le site web d'Objectif Femmes
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